Sortir de l'euro ou comment jouer l'avenir de son pays à la roulette... russe
L’un des principaux axes du programme économique de Marine Le Pen – pour ne pas dire le principal – est la sortie de l’euro. Cette proposition dérive d’une idée simple : le retour au franc restituerait à la France sa souveraineté monétaire, lui permettant de faire fluctuer sa monnaie et de s’exonérer des contraintes d’un euro surévalué par rapport à la situation économique du pays. Une conséquence évidente serait la baisse du franc par rapport aux monnaies de référence : dollar, euro, yen, baisse qui serait censée générer une compétitivité plus grande à l’exportation des produits français. Cette dévaluation est dans la logique du changement de monnaie, faute de quoi celui-ci s’avèrerait parfaitement inutile. On doit donc supposer – car le Front National ne l’a pas formulé – que la dévaluation est l’idée sous-jacente de l’abandon de l’euro. Si l’équation : baisse de la monnaie = compétitivité accrue pourrait, de prime abord, sembler exacte sur le plan théorique, elle s’accompagne d